Diffusez l’amour

 

Écoutez, il y a quelque temps, j’étais l’une des nombreuses personnes à affirmer que l’avenir du jeu se trouverait dans les nuages. Je suis toujours d’accord avec cette affirmation ! Je pense que les stades de Google pourraient conduire les joueurs dans les cieux, mais pas les joueurs d’aujourd’hui ! C’est drôle, j’ai commencé à écrire sur la façon dont je pense que Stadia pourrait échouer, mais au fur et à mesure que j’ai commencé à voir ce plus mince espoir pour eux. Le Stadia de Google a de moins en moins de chance de réussir.

J’ai déjà abordé ce sujet dans mon dernier blog sur Stadia, mais je suppose que je peux y revenir un peu plus en détail. J’ai dit précédemment que Google doit avoir fait une certaine quantité de R&D pour justifier l’existence du Stadia, mais plus je regardais le modèle économique actuel du Stadia, plus je commençais à me demander qui exactement va acheter ce produit. En tant que joueur, je me considère comme un passionné. Je possède un PC haut de gamme, une PS4 et une Switch. Je joue également à de nombreux jeux sur mon téléphone portable, et non, Crunchy Candy ou quel que soit son nom n’en fait pas partie.

 

Pour moi, je n’arrive pas à comprendre pourquoi je paierais pour un produit qui non seulement doit payer un abonnement mensuel pour obtenir des jeux médiocres régulièrement mais, tous les jeux premium sont au prix fort tout comme leur homologue sur consoles et la manette est vendue séparément au prix faramineux de 129 euros. Donc si je voulais me mettre à Stadia, je devrais racheter TOUS mes jeux, et ça n’arrivera pas. De plus, ma bibliothèque de jeux est enfermée dans les nuages, donc si jamais je perdais internet ou si, pour une raison ou une autre, Google décidait de bannir mon compte, je suis foutu.

 

Il y a une version gratuite de Stadia Base qui sortira l’année prochaine, mais cette version ne recevra pas de jeux gratuits supplémentaires sortis régulièrement et ne pourra pas bénéficier de remises exclusives à Stadia Pro sur certains achats de jeux. En gros, si vous voulez des réductions et des jeux gratuits, vous devez payer pour les obtenir, ce qui est logique, non ? Pour moi, non ! Si vous devez payer pour obtenir des jeux gratuits, alors ce n’est plus gratuit jusqu’à un certain point.

 

Je veux dire pour être juste, il y a un bon côté à tout cela, si vous choisissez d’annuler Stadia Pro à tout moment, vous pouvez jouer aux jeux que vous avez déjà achetés sur Stadia Base sans abonnement. Je suppose donc que si vous le voulez vraiment, vous pouvez souscrire un abonnement, acheter tous les jeux que vous voulez, annuler et pouvoir y jouer quand vous le voulez, à condition d’avoir une bonne connexion Internet. Honnêtement, si je devais deviner quel marché Google vise avec les Stadia, il est fort possible que ce soit la prochaine génération. Comme dans les nouveaux joueurs qui cherchent à entrer dans la scène du jeu mais qui, pour une raison ou une autre, veulent opter pour l’expérience du cloud-gaming.

 

Toute personne qui possède une console ou un PC de jeu n’est pas le marché cible. Il s’adresse à ceux qui ne veulent pas construire un PC, qui ne veulent pas acheter une console, qui sont toujours en mouvement mais qui veulent quand même jouer aux derniers et aux meilleurs jeux. Ce type de marché est possible car ce sont généralement les jeunes générations qui adoptent le plus rapidement les nouvelles technologies. En ce qui concerne le portage des jeux sur les Stadia, il est déjà confirmé qu’il sera bon marché et relativement facile. Selon le PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot, il a assuré aux investisseurs que le portage des jeux sur les Google Stadia n’est pas un travail aussi coûteux qu’il n’y paraît. C’est donc bel et bien en train de se produire.

Je pense que Stadia ne s’attend pas à un succès massif dès le départ. Elle veut planter des graines théoriques de succès et attendre qu’elles grandissent pour pouvoir en porter les fruits à l’avenir.